• Fouthèse

     

    Bon, faisons un point.

     

    .

     

    Ca, c'est fait.

    Plus sérieusement, je me doit de faire un point (non ça y es on l'a faite une fois, c'est bon) sur ma conception du couple. Oui parce que j'ai découvert ce matin avec désespoir (un ami proche) que j'ai une conception du couple, qui contient pleins de trucs aberrants tels que des "ça se fait pas" "c'est degoutant" et de "c'est comme ça qu'il faut faire".

    D'abord, aux dernières nouvelles, finalement je crois pas que je suis faite pour vivre en couple. Bon ça peut encore changer, on est pas à l'abri d'une dépèche AFP annonçant le contraire, mais je ne crois pas que cette impression soie dûe uniquement au fatalisme chatoyant qui m'anime, j'ai presque même l'impression que c'est une vérité qui éclate, avec un gros "plop" sonore et retentissant.

    Avant de parler d'une quelconque conception d'un quelconque couple, il faut se rendre compte d'un truc: le problème n'est pas la conception du couple en soi, mais plutôt le manque de cohérence entre les conceptions simultanées des différentes parties dudit couples. En plus simple et plus français, c'est très bien d'avoir une conception du couple, encore faut-il qu'elle soit la même que celle de votre moitié, ou du moins relativement proche. Car c'est là que le bât blesse, n'est-ce pas ?

    Il y a toujours dans cette entité speciale baptisée couple une personne qui attend quelque chose de l'autre. Or, personne ne doit rien à l'autre, et il ne faut certainement pas baser un sentiment amoureux sur l'idee d'un echange. Car d'echange il n'y a point, en réalité, pardon pour cette cruelle vérité. L'amour n'est qu'égocentrisme et égoisme, aimer c'est s'aimer, même si c'est dans un miroir déformant. Vous objecteriez avec raison que si on s'aime on peut envisager de se faire plaisir, et de chercher à se contenter, à se plaire. mais je n'en crois rien. Je crois que l'on s'enferme dans un orgueil présomptueux de personne "aimée", ce qui donne des droits et surtout pas des devoirs. Mais pour en revenir à cet idée d'attente de l'autre, je reste persuadée qu'on ne doit rien attendre de sa moitié, car c'est toujours quand on attend quelque chose qu'on est déçu. L'amour d'une personne, sa tendresse ne garantissent rien de plus, et rien pour longtemps. Il faut savoir se contenter de ces présents qui illuminent le quotidien sans réclamer son dû, car rien n'est dû. L'amour ne se troque pas, la passion n'achète rien et les baisers ne tintinabulent pas au fond des poches.

    Quand à la chair, ah! la chair est comme à son habitude étonnamment faible. Est-ce un malheur? Pas à mon goût. La chair n'est que de la chair, elle se suffit à elle même et tiens lieu de repas. Nous nourrissons nos ventre et nos esprits, pourquoi ne pas nourrir nos sexes? La tentation est humaine et je ne chasserai ni Adam ni Eve du paradis pour avoir voulu savoir un instant si il y a une vie après ce paradis. Bien sûr, il faut aussi savoir aimer la frustration, et l'accueillir avec humilité et une bonne bière. Céder au vil appel des sens, sans être une bassesse indigne n'est pour autant pas une gloire à vanter. Je prône en la matière une coupable indulgence tout autant qu'une mesure respectable, et j'en définis moi-même les termes en chiffres arabes avec ma moitié, afin de faire cohabiter sans trop de heurts nos conceptions du couple.

    En cela parfois je choque et j'indigne ceux là même qui sans le dire le penseront, mais soyez assurés de mon profond respect pour vos différentes conceptions. Et puis je n'évoque là qu'une certaine liberté que je vais m'empresser de réprimer dans la prochain paragraphe, pour faire bonne mesure.

    Car même si je tolère et accepte qu'un coup de bite s'égare (on l'a dit, la chair est faillible) (concerne aussi les femmes mais je ne trouve rien de plus poétique que "coup de bite"), il en va tout autrement pour la liaison extraconjugale, on pour le coup de bite volontaire. Je vous propose de départager le coup de bite égaré du coup de bite volontaire (car il est courant que la conception des couples joue sur les mots). Un malheureux pinailleur égaré n'a fait que souffrir des tourments du corps et à finalement cedé à l'appel du vice, torturé dans sa chair, on exclu là toute recherche volontaire d'une quelconque activité sexuelle. On peut presque le considérer comme une victime, le (la) pauvre bichon. Le coup de bite volontaire est déja plus méchant et difficile à supporter pour l'ego de l'autre moitié, car il suppose une recherche active, ou une attitude ouverte à toute proposition, et suggère par là une insatisfaction au sein du couple. En résumé, l'acte sans préméditation, fortuit, est moins engageant, et plus excusable.

    Reste la dernière catégorie, qui porte le nom pompeux de liaison extraconjugale. Dans ma conception personnelle, la liaison extraconjugale c'est un truc qui ne se fait pas, parce que boire ou conduire il faut choisir. Et là c'est pareil il faut choisir. On me fera pas croire qu'une relation extra-conjugale c'est de la chair pour la chair, d'ailleurs dans relation extra-conjugale il y a relation, et dans ma conception à moi que j'ai faite toute seule, on ne fait pas ménage à trois, ni à quatre, (ni plus non merci là bas au fond).

    Bien, je crois avoir exposé plus ou moins clairement une bonne partie de mes reflexions internes, c'est mieux rangé tout ça ça fait très dissertation, j'en suis émue tiens. Bien entendu tout cet étalage impudique ne vaut que pour moi, et tiens d'ailleurs ne vaut rien. Le lecteur averti n'y verras pas un amer constat, ni un reproche mal voilé, seulement une constatation en évolution constante, une réflexion destinée à calmer l'esprit agité qui en accouche.

     A vrai dire rien ici ne m'attriste, car tout ceci n'est rien, comparé au style.


  • Commentaires

    1
    Ange
    Lundi 11 Octobre 2004 à 16:49
    Pas foncièrement d'accord...
    ... forcément, mais j'aime le style :) Et c'est très bien d'arriver à penser comme ca, en plus.
    2
    Sélène
    Lundi 11 Octobre 2004 à 16:50
    L'Homme (l'Humain)...
    n'est pas un animal monogame... et la femme peut etre moins encore... sourire...
    3
    Maitresse des lieux
    Lundi 11 Octobre 2004 à 16:51
    Je t'assure Ange,
    Le plus dur n'est pas de penser comme ça, mais de finir par y croire!
    4
    Ange
    Lundi 11 Octobre 2004 à 16:59
    Je n'y crois plus...
    Depuis longtemps, et je fais rien pour, faut dire, bien trop consciente de l'emprise de la chair sur l'esprit (sur le mien, en tout cas).
    5
    Maitresse des lieux
    Lundi 11 Octobre 2004 à 17:02
    De fait...
    ... malgré l'évident paradoxe, il y a donc en toi ce fond de malheureux pinailleur, même si bon, hein, bon! ;)
    6
    L'alchimiste
    Lundi 11 Octobre 2004 à 17:11
    Moi...
    ...j'aime beaucoup ton point...je trouve qu'il a une forme proche de la perfection ;)
    7
    Maitresse des lieux
    Lundi 11 Octobre 2004 à 17:32
    Merci
    Merci, c'est beaucoup de travail.
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